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Conduite accompagnée et supervisée : les règles de l'accompagnant


Les deux formules de l'apprentissage de la conduite accompagnée, à savoir l'AAC (l'Apprentissage Anticipée de la Conduite) à partir de 15 ans et la conduite supervisée (CS) pour les plus de 18 ans répondent à des règles précises pour l'accompagnant, parent ou non. Beaucoup de fausses rumeurs circulent également, et alors que la réglementation évolue, voici en résumé toutes les bonnes réponses aux questions que vous vous posez.


La conduite accompagnée permet au candidat au permis de conduire auto de se forger sa propre expérience, la formation reste à l’auto-école. L’ACC s’insère donc dans son parcours pour devenir conducteur entre l’auto-école et l’examen et doit se dérouler sur 3 000 kilomètres et sur une période de 12 mois au minimum. Largement favorisée par la réglementation l’AAC, permet par exemple de débuter sa formation à 15 ans, mais aussi de pouvoir passer son examen à 17 ans et demi (sans pouvoir conduire seul avant l’âge de 18 ans, même en cas de réussite à l’examen). Choisir la formule de l’AAC par rapport à la filière traditionnelle (uniquement à l’auto-école) se détermine avant de débuter sa formation, mais commence en réalité après l’obtention du Code et après avoir suivi au minimum 20 heures de conduite.

Qui peut être accompagnant ?

Dans le principe, n'importe qui titulaire du permis B depuis au moins 5 ans, de la famille du candidat ou non, et disposant des accords avec sa compagnie d'assurance et de l'auto-école, peut devenir accompagnateur. La règle est à la fois claire et souple : le nombre d'accompagnateurs est indéfini, il ne faut d'ailleurs pas obligatoirement disposer de ses 12 points pour le devenir, mais ne pas avoir vu son permis de conduire annulé ou invalidé.
En secret, il sera bénéfique pour l'élève de varier à la fois les personnes et les véhicules afin de connaître des expériences diversifiées. L'une des seules difficultés pourra se présenter avec votre assureur, détenant le pouvoir d'accepter ou de refuser votre demande d'extension de garantie et à des tarifs acceptables, ce qui n’est pas toujours le cas.

Accompagnateurs : quel rôle, quelles attentes ?

L'accompagnateur reste la personne responsable à bord du véhicule, même s'il est assis sur le siège passager. Son rôle est important. Après avoir signé avec l'auto-école un accord d'accompagnement, il nécessitera qu'au minimum un des accompagnateurs de l'élève soit présent lors des deux rendez-vous pédagogiques, planifiés après 6 mois de formation, et passé 3 000 kilomètres. Enfin, autre obligation, le suivi écrit des trajets et des situations rencontrées par le conducteur novice lors de la formation, tenu à jour au sein du livret d'apprentissage fournit par l'auto-école.
 
En tant que conducteur confirmé, il est indispensable que l’accompagnant se montre prudent et garant de la sécurité de par sa prévenance. Il se doit aussi d'être pédagogue, en donnant des conseils et en rappelant si besoin le Code de la route (vérification des limitations de vitesse spécifiques, signalisation, contrôles, etc.). De la même manière, sa présence devra ne pas déconcentrer le conducteur (une importante partie des élèves sondés par Permis Pratique évoquent avoir eu des difficultés avec leur accompagnateur, menant à du stress ou à de la peur), et de préférence, s'effacer au fil du temps, afin de donner davantage d'autonomie au conducteur. En résumé, le rôle de l’accompagnateur est très important et demande de multiples compétences et une excellente relation avec le « jeune » conducteur.

Vendredi 29 Novembre 2019
Hadiren Augusto



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